Chris Welsby est diplômé du département Médias expérimentaux de la Slade School of Fine Art de l'Université de Londres au Royaume-Uni. Il a commencé à réaliser des films et des installations de paysages au début des années 70 et, bien qu'il ait utilisé toute une gamme de médiums, il a toujours exploré la relation problématique entre les humains, la technologie humaine et le monde naturel.
Ses films ont été projetés régulièrement dans les Cinémathèques et les galeries d'art du monde entier depuis 1972. Pionnier de l'image en mouvement dans la galerie, ses œuvres et installations cinématographiques élargies continuent de ravir les visiteurs de la galerie, d'innover sur le plan conceptuel et d'attirer l'attention des critiques.
"Il y a vingt-cinq ans, lorsqu'il faisait ses premières projections de grands espaces, le cinéma et l'art se rencontraient rarement dans la galerie ; aujourd'hui, c'est courant et l'installation est une pratique distincte.
A.L. Rees, auteur de A History of Experimental Film and Video.
En 1993, Welsby a abandonné le cinéma et a commencé à utiliser les médias numériques et depuis 2004, il travaille en collaboration avec Brady Marks, artiste des nouveaux médias et programmeur de logiciels basé à Vancouver. Ses récentes installations de médias numériques ont été exposées à la Letherby Gallery de Londres, à la Biennale de Gwangju, en Corée du Sud, à la Earl Lu Gallery, à Singapour, au Images Festival, à Toronto et Art Space, à Sydney en Australie, etc.
Welsby est maintenant revenu à la réalisation de vidéos après 15 ans d'installation de galeries de nouveaux médias.

Mika Taanila (né en 1965 à Helsinki) est cinéaste et artiste visuel qui travaille dans les domaines du cinéma documentaire, de l'avant-garde et de l'art vidéo. Outre les projections cinématographiques, il expose ses œuvres dans des galeries et des musées sous forme d'installations cinématographiques et vidéo de dimensions diverses.

Les œuvres de Taanila ont été présentées lors d'importantes expositions collectives internationales, telles que La Biennale de Venise (2017), la Triennale d'Aichi (2013), Documenta (2012), la Biennale de Shanghai (2006), la Biennale de Berlin (2004), Manifesta (2002) et la Biennale d'Istanbul (2001). Ses expositions personnelles comprennent le Padiglione de l'Esprit Nouveau à Bologne (2020), EMMA Espoo (2018), le musée d'art contemporain Kiasma à Helsinki (2013-14), le Contemporary Art Museum St. Louis (2013), TENT, Rotterdam (2013), Badischer Kunstverein, Karlsruhe (2008), Dazibao, Montréal (2007) et Migrosmuseum, Zurich (2005).

Les films de Taanila ont été projetés dans plusieurs festivals internationaux et événements spéciaux, notamment au Festival international du film de Toronto (TIFF), Festival international de films de Rotterdam, au Festival international du court métrage de Clermont-Ferrand, au Festival du film de Karlovy-Vary, au Midnight Sun Film Festival, à CPH:DOX, à l'IDFA d'Amsterdam, au Kurzfilmtage d'Oberhausen, à l'Austrian Filmmuseum, au Cork Film Festival, à l'ICA et à la Whitechapel Gallery de Londres.

Le prix Ars Fennica 2015 a été décerné à Mika Taanila.

Enfance québécoise
Après une enfance québécoise et des études au Collège Stanislas de Montréal, Etienne O’ Leary vient vivre en France, à 14 ans, suivi de sa famille avec son père, journaliste reporter à la Radio Télévision Canadienne (Radio-Canada) en poste à Paris en 1959.

1958 : Arrivée en France
Dès son plus jeune âge, il fait montrer d’une grande créativité dans le dessin, les bandes dessinées, la peinture abstraite et la musique moderne.
A la fin de ses études secondaires, passionné par le cinéma et par la caméra Beaulieu que lui offre son père, il étudie deux ans (1964-65) au Conservatoire Indépendant du Cinéma Français, tout en découvrant les grands du cinéma à la Cinémathèque de Chaillot qui ouvre en 1963.

Une carrière brève et fulgurante: « le Rimbaud du Cinéma »
Il réalise son premier film en 1964, « Champs Elysées », aujourd’hui introuvable ou inédit… Il s’agit d’un film de fiction de 10 min tourné dans la neige de Chamonix et inspiré par les films de vampires et les ambiances de Murnau, Fritz Lang et Terence Ficher.

1966 : « Day Tripper/Voyageur Diurne », son deuxième film, en noir et blanc, fait éclater son inventivité technique avec sa fameuse utilisation du retour d’image de sa Beaulieu. C’est aussi l’apparition de sa muse, Michèle Giraud, qui sera présente dans tous ses films. En rompant avec l’aspect narratif linéaire, « Day Tripper » nous plonge dans des scènes de la vie quotidienne qui se télescopent sur une bande son pop très rythmée. Et c’est aussi un film de peintre avec des anthropométries vivantes.

Cette œuvre et les deux suivantes frappent par leur originalité poétique et visuelle. Le cinéaste et ami Jean-Pierre Bouyxou le baptise le Rimbaud du Cinéma et écrit : « Chaque projection que j’ai vue d’un film d’Etienne O’ Leary a été vécue comme un évènement par les spectateurs. Je n’ai jamais vu une projection sans voir les gens complètement fascines et bouleversés par ce qu’ils avaient vu, toujours ».

1967 : « Homéo: Minor Death etc. Coming Back from Going Home » est son œuvre la plus longue, 38 min, en couleur, et la plus fascinante, par la succession de plans et d’images superposés dans un univers psychédélique. De Paris, Londres, Lausanne, Saint-Tropez, plus d’une vingtaine d’acteurs nous éblouissent sur une musique expérimentale composée et interprétée par le cinéaste lui-même, avec harmonium, piano, flûtes ….

1968 : « Chromo Sud », dans la continuité de « Homéo » est une sorte de tourbillon de l’illusion vitale active, où Etienne O’ Leary « développe de plus en plus son style et son montage image par image, se rapprochant de certaines techniques d’animation (stop motion) et créant ainsi des clignotements perturbants et hypnotisants » (Théo Deliyannis) . Ce film qui accentue un nouveau langage cinématographique, se termine par quelques unes des rarissimes images couleurs des barricades de mai 68.

1971 : Retour à Montréal
Personnalité très entière, après quelques crises de schizophrénie à la fin des années 60,
il délaisse le cinéma puis retourne vivre à Montréal, où, pendant près de 40 ans, il mène une vie artistique moins intense et se consacre principalement à la peinture.

2000 : Renaissance du film underground français
A la fin des années 90 et les années 2000, les films d’avant garde underground français des années 60 reviennent sur le devant de la scène et tout particulièrement ceux d’Etienne O’ Leary qui apparaissent aujourd’hui comme un jalon essentiel des bases du cinéma expérimental français et européen. Jean-Pierre Bouyxou et Christian Lebrat, notamment, contribuent à la (re)découverte de ses films, projetés dans plusieurs festivals et rétrospectives : mai et décembre 2000 à la Cinémathèque Française, février 2004 « Hommage à Etienne O’Leary » aux Journées Cine Qua Non, janvier 2009 en Irlande au Cork Film Centre, 2010 à la Cinémathèque de Beaubourg, à Barcelone, à Francfort et, enfin, à Montréal la première présentation sur sa terre natale à la Cinémathèque avec l’édition d’un DVD des ses œuvres par l’ICPCE.

Karel Doing est un artiste, cinéaste et chercheur indépendant dont la pratique explore la relation entre la culture et la nature au moyen de processus analogiques et organiques, d'expérimentation et de co-création. Il a étudié les Beaux-Arts à la Hogeschool voor de Kunsten, à Arnhem, aux Pays-Bas, et a obtenu son diplôme en 1990. La même année, il a cofondé le Studio één, un laboratoire de cinéma indépendant. En 2001, il a cofondé Filmbank, une fondation dédiée à la promotion et à la distribution de films et vidéos expérimentaux aux Pays-Bas. En 2017, il a obtenu un doctorat de l'Université des Arts de Londres. Au cours de ses recherches, il a développé la 'phytographie', une technique qui combine les plantes et l'émulsion photochimique. Il a utilisé cette technique pour étudier comment la culture et la signification peuvent être partagées entre la sphère humaine et la sphère végétale. Dans sa thèse, il propose de nouvelles formes d'humilité, de doute et d'écoute pour progresser dans la culture humaine trop confiante et exploitante d'aujourd'hui. Son travail a été présenté dans le monde entier dans des festivals, dans des cinémas, sur scène et dans des galeries. Il donne régulièrement des ateliers sur la pratique du cinéma analogique et est actuellement chargé de cours en études contextuelles à l'Université Ravensbourne de Londres. Il a publié plusieurs articles et produit un certain nombre de films par d'autres artistes tels que Barbara Meter et Marco Pando. Il est actuellement basé à Oxford où il a construit un laboratoire dédié à la phytographie dans son jardin.