On pense à un cirque sous-marin, et la plupart des performeurs sont des acrobates.
L'eau de la mer - si c'est de cela qu'il s'agit - est d'un brun jaunâtre. Du berceau du Roi Soleil se lève un soleil éclatant, tandis qu'une lune de Saturne gravite autour de la planète.
La chorégraphie évolue avec justesse et fluidité dans un monde où la temporalité se distord, où le vertige menace l'équilibre, où la notion conventionnelle du temps disparaît.
La musique de John Davis, ralentie de moitié, accompagne de sa résonnance inquiétante l'enchaînement des performances, et l'on se demande toujours si l'on pourra reprendre l'équilibre à la scène suivante.
Le rythme est musical d'un bout à l'autre, et témoigne d'un monde où la raison se maintient à peine ; le monde onirique, bien sûr, envahit la conscience et perturbe son rapport puritain à la propriété, entraînant un deuxième niveau de déséquilibre et ouvrant un procès au tribunal de... ce qu'on voudra.
Le délire ?