Tout au long du film, un sortilège altère les lois de la gravité : tantôt pesante, tantôt presque inexistante. Cela donne aux personnages, aux objets, aux animaux, une faculté générale à s’envoler, à flotter, et à s’embraser dans un scintillement intense et incandescent. Soulevés par la musique de John Davis, le cosmique et le terrestre se rejoignent pour former l’image spectaculaire d’un continuum allant de la terre aux cieux, dans une succession toujours surprenante d’épisodes surréels. Mais ce récit non-narratif renferme aussi une interprétation du conte de la Belle au Bois dormant, piqûre et fuseau inclus. De tous les films d’animation de Jordan, OZ est le plus intense en couleurs, le plus envoûtant par sa musique, composée spécialement pour le film et qui lui donne un élan indéniable.